Sources LNC : 27.04.2017

La ville et l’Office des postes et télécommunications (OPT) ont signé une convention pour étendre le réseau Wi-Fi gratuit de la commune. Huit nouveaux points d’accès à internet vont voir le jour d’ici fin 2017-début 2018.

C’est la bonne nouvelle du dernier conseil municipal. Mairie et OPT ont passé une convention pour étendre le réseau Wi-Fi gratuit à huit nouveaux espaces publics. Le choix d’implantation a été guidé par deux critères : l’équipement des ménages et la fréquentation des lieux publics. « Lors du recensement 2014 de l’Isee*, nous nous sommes rendu compte que dans certains quartiers, il y avait moins de 20 % de personnes reliées à internet », confirme Othman Joumady, référent numérique de la ville.

Résorber la fracture numérique

En premier lieu, les bornes Wi-Fi municipales sont donc présentées comme un moyen de lutter contre la fracture numérique. A la maison de quartier de Tindu, premier site hors centre-ville doté en octobre 2014, un point d’accès à internet est utilisé par une cinquantaine d’utilisateurs par jour. Idem à celle de Rivière-Salée. « Les gens viennent avec leur Smartphones, leur tablettes et s’installent. Mamans, papas, c’est vraiment tout public », raconte Monette, agent d’accueil. Après la mise en service du réseau, en 2015, une charte d’utilisation a été définie sur place, l’an passé, et le personnel de la maison de quartier guide les moins habitués pour se connecter. Après inscription sur le site d’enregistrement de la ville, qui génère identifiants et mots de passe, la navigation est lancée. Et un animateur de la cyberbase forme aux usages d’internet. Partout où de tels éducateurs sont présents, les bornes se sont généralisées. Soit une vingtaine de sites équipés (voir ci-contre).

Parmi les nouveaux lieux d’implantation choisis, le foncier de l’ex-maison de quartier d’Artigue, où la ville doit installer des équipements de proximité (voir édition du 6 avril) répond au besoin de fournir un point d’accès aux riverains du secteur. A cheval entre Portes-de-Fer, Magenta, Aérodrome et le 4ekm, moins de 15 % des ménages sont connectés à Internet. Alors que 90 % des foyers de la capitale disposent d’un ordinateur.

Rue Taragnat, à la Vallée-des-Colons, ce ne sont qu’entre 15 % à 30 % des résidences principales qui sont connectées. Le raccordement du parc Gargon a donc été décidé. Pour la plus grande joie des élèves du lycée Do Kamo. « S’il marche tous les jours, on l’utilisera », assurent Léon, André, Thierry, Joseph et Cédric, tous en seconde lettres. « Aujourd’hui, nous envoyons des messages au 1110 et nous avons une heure d’accès sur nos smartphones. Mais pour le débit, c’est un peu fonction de l’endroit », poursuivent-ils.

Enjeux pédagogiques et touristiques

Réseaux sociaux et envoi de vidéos priment aujourd’hui pour les jeunes. D’où un accueil mitigé de la nouvelle par le corps enseignant. « Je vous avoue que nous ne savons pas si c’est une bonne nouvelle. On a peur que les élèves sèchent la cantine pour aller là-bas », explique Daniel Collet, documentaliste de l’établissement.

Il y a deux ans, une réflexion a été conduite par le lycée pour fournir le Wi-Fi aux 500 élèves, mais devant des usages chronophages, l’équipe pédagogique y a finalement renoncé. N’empêche, sur les seize postes du CDI, Daniel Collet tente de former les jeunes à distinguer fake news (les fausses informations), publicités et rumeurs des informations fiables. Comme pour lui répondre, quelques élèves, découvrant des lieux bientôt connectés proches de chez eux comptent s’y rendre. « Cela pourra nous aider à faire nos devoirs. » D’autres expliquent qu’autour de la place des Cocotiers, premier espace raccordé, courant 2013, la bande passante sature. Consciente du phénomène, la ville a prévu des réunions avec l’OPT pour améliorer la donne. Et veut moderniser l’ergonomie de la page d’accueil à son réseau.

Car à la place des Cocotiers, comme sur les plages de l’Anse-Vata et de la Baie-des-Citrons, dont la couverture est à venir, l’enjeu est également touristique. Depuis les débuts du Wi-Fi municipal gratuit, 60 000 comptes ont été créés. Notamment par des croisiéristes de passage.

*Institut de la statistique et des études économiques

7,83 millions. C’est, en francs, le coût de l’extension du parc Wi-Fi de la ville. Soit 16 bornes financées par l’OPT à hauteur de 3,08 millions et leur installation, d’un montant de 4,75 millions, assumé par la mairie.

Repères

Les sites déjà équipés :

La place des Cocotiers, la salle des mariages de l’hôtel de ville, le premier étage de l’hôtel de ville, les maisons de quartier de Tindu, de Rivière-Salée, de Saint-Quentin, de Magenta, de Tuband, de la Vallée-des-Colons, de la Vallée-du-Tir, le marché, le Centre d’art, le skatepark de Sainte-Marie, les médiathèques de la presqu’île (à Kaméré) et de Rivière-Salée, le parc de Rivière-Salée, le parc Antinéa, le parc Brunelet, le parc Georges-Guerlain, et l’espace municipal de Ducos (faré Pinsat). Le Wi-Fi y fonctionne en moyenne de 6 heures à 20 heures.

Les espaces à venir

La plage de l’Anse-Vata, la plage de la Baie-des-Citrons, le parc urbain de Sainte-Marie, le parc Moh-Kasim (6ekm), l’espace public de Montravel, le skatepark de Tina, l’espace de loisirs Artigue et le parc Sylvain-Gargon.

– 03/05/2017