La société INDEO réalise pour le compte de la Ville de Nouméa la pose de 24 caméras urbaines supplémentaires.

Source lnc.nc

Sécurité. Le dispositif de vidéosurveillance de la commune va être renforcé. D’ici novembre, vingt-quatre caméras supplémentaires vont être installées, notamment sur les quartiers Nord, et les plus anciennes remplacées.

Dans le budget primitif de la ville, une ligne indique 12,5 millions de francs dévolus à « compléter le parc de vidéosurveillance de la commune ». La visite, vendredi 24 mars, de Sonia Backès, conseillère municipale, mais surtout candidate aux législatives, au centre de vidéosurveillance de la police municipale, a été l’occasion de faire le point sur le dispositif de la commune.

Ce Saint des Saints, c’est un large espace de trois tableaux d’écrans, eux-mêmes divisés en plusieurs fenêtres où défilent les images en provenance des différents quartiers de la ville. Derrière les bureaux eux-mêmes truffés d’écrans d’ordinateur, cinq opérateurs de vidéoprotection en scrutent les moindres recoins. « On va installer un mur supplémentaire, pour les vingt-quatre caméras qu’on va déployer », explique Romain Paireau, directeur de la police municipale. Au total, leur coût est estimé à 59,1 millions [dont 46,6 millions financés par le budget primitif 2016, NDLR]. De trente-sept caméras en 2014, leur nombre a augmenté, jusqu’à cinquante caméras aujourd’hui. D’ici novembre, la ville comptera au total 78 caméras. Place des Cocotiers, quartier asiatique, quartiers Nord, les caméras sont placées dans des endroits stratégiques, comme les sorties des collèges et des lycées. « Si nous en avons globalement dans tous les quartiers, un focus particulier est accordé aux quartiers Nord, qui étaient un peu sous-équipés jusqu’alors », poursuit Romain Paireau. « Nous sommes en train de faire creuser des tranchées sur la voie publique pour faire passer la fibre optique », complète-t-il. L’an passé, c’est le Quartier-Latin qui a été couvert.

Voir même dans l’ombre

La première génération de caméras, qui date de 2009 et 2011 est également en cours de remplacement, par des caméras full HD. D’un mouvement sur un joystick un agent en déplace une sur le rond-point de l’Eau-Vive. En zoomant, on y voit nettement jusqu’à Sainte-Marie.

D’une portée maximum de 1,2 kilomètre, ces caméras permettent jusqu’à cette distance de distinguer distinctement une plaque d’immatriculation. L’idée étant de pouvoir, après uniformisation des plaques, que la municipale se lance dans la vidéo verbalisation. Alors que l’ancienne génération de caméras était dotée de vision nocturne, la nouvelle est infrarouge. Autrement dit : elles voient ce qu’il se passe dans les zones plongées dans l’ombre. « D’autres seront équipées de projecteurs pour déterminer le nombre de personnes avant de partir en intervention », détaille Romain Paireau.

Pilotées du commissariat de la police municipale, certaines de ces images sont transmises à la demande, sur un écran situé au commissariat de la police nationale. Conservées un mois sur des serveurs avant d’être détruites, elles ne peuvent être conservées plus longtemps que sur réquisition du parquet, dans le cadre d’affaires en cours. – 29/03/2017